Présent ce mercredi à Marseille, le directeur général de l’ANS Frédéric Sanaur a rappelé l’action menée auprès de Marseille ces dernières années. Il annonce le maintien des aides financières envers la haute performance au même niveau qu’en 2024, malgré le contexte politique et budgétaire.
Alors que l’heure est au bouclage des bilans de l’olympiade passée, l’Agence nationale du sport (ANS) ne semble pas prête à mettre la clé sous la porte. Alors que certaines rumeurs récentes faisaient état d’une remise en question de cette structure créée en 2019, son directeur général Frédéric Sanaur a balayé cela d’un revers de manche ce mercredi 11 décembre, au Palais du Pharo.
Présent à Marseille, à la fois pour la Conférence régionale du sport, l’inauguration d’un terrain de basket 3×3 à Ruffi (3e arrondissement) et les Trophées Impulsion Sport, Frédéric Sanaur a indiqué que l’ANS avait voté « il y a dix jours », son budget pour l’année 2025. Sous-entendu : l’Agence sera toujours là dans le paysage à l’avenir.
Elle disposera d’un budget de 415 millions d’euros, en deçà évidemment du montant dont elle disposait en 2024, année olympique et paralympique oblige (445 M€). « C’est un budget conséquent, quasiment le plus gros budget qu’on a jamais eu depuis 2019, indique-t-il. Il est toujours ambitieux. Si on retire, par rapport à 2024, les dépenses vraiment spécifiques liées aux Jeux, on est quasiment à isopérimètre et à budget identique. »
« Depuis 2021, on a fait de Marseille, et notamment certains arrondissements des quartiers Nord, un lieu démonstrateur de l’action qu’on pouvait mener en matière de rénovation des équipements, de construction et d’accompagnement du territoire »
Parmi les axes de développement, Marseille occupe une place importante. « On a une attention vraiment particulière sur le territoire », explique-t-il. Frédéric Sanaur poursuit : « Avant la création de l’agence, il y avait assez peu d’accompagnement financier tourné vers Marseille, parce qu’il n’y avait pas forcément beaucoup de demandes faites. Depuis 2021, on a fait de Marseille, et notamment certains arrondissements des quartiers Nord, un lieu démonstrateur de l’action qu’on pouvait mener en matière de rénovation des équipements, de construction et d’accompagnement du territoire ».

Marseille, la ville la plus aidée du pays hors Paris
Selon l’adjoint aux Sport de la Ville, Sébastien Jibrayel, dans La Provence, l’ANS aurait investi « près de 30 millions d’euros » en soutien de la politique sportive de Marseille. Soit la ville la plus aidée du pays, hors Paris et Île-de-France. Ce qui fait de la cité phocéenne plus que jamais un incubateur à projets à l’échelle du pays.
Rénovations de stades, de gymnases, de vestiaires ou de pistes d’athlétismes, des dispositifs pour apprendre à nager ou à faire du vélo… Le prochain chantier, immense, concerne les piscines. Et peut-être le vélodrome des Olives.
Tous ces projets continueront donc d’être subventionnés par l’Agence nationale du sport, malgré un nouveau gouvernement démissionnaire et l’absence lancinante d’une loi de finances. Conscient d’un « certain contexte institutionnel, politique », Frédéric Sanaur rappelle le « souhait posé par nos administrateurs de conserver l’engagement et la dynamique autour du sport de haut niveau et de haute performance ».
Le Plan Coachs maintenu mais corrigé
Il détaille les grands axes de l’action de l’Agence nationale du sport, après Paris 2024 : « On maintient les crédits de la haute performance, les aides personnalisées, les financements aux fédérations, nos soutiens aux athlètes du Cercle de la haute performance ».
Le Plan Coachs, considérés par les sélectionneurs des équipes de France olympiques et paralympiques comme un levier important de réussite cette année, sera revu, mais corrigé. « Il est prévu de maintenir le Plan coachs, confirme Frédéric Sanaur, de l’adapter aussi en fonction des attentes des coachs en fonction des projets, parce que on est déjà tourné vers Milan 2026, vers Los Angeles 2028. On veut même se projeter au-delà des Alpes françaises 2030, bien sûr, travailler à dix ans parce que la question des coachs, la question des athlètes, c’est aussi le sujet de la relève de la détection de l’accompagnement le plus en amont possible ».
Le directeur général de l’Agence nationale du sport a également rappelé que « le sport féminin est une des priorités » de son action, accordant « une attention particulière aux jeunes filles, notamment les 7-13 ans », pour les « faire rentrer dans la pratique sportive » mais aussi tout faire pour qu’elle y restent.
Benoît GILLES