mardi 16 décembre 2025
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Un exercice majeur dans les collines corses

Le 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) est engagé depuis plusieurs jours dans un exercice de grande ampleur sur les hauteurs de Calvi en Balagne. Objectif : travailler sur l’interopérabilité des troupes et le combat interarmes. Entamé le 19 octobre, l’exercice Vent d’automne se poursuit sur plusieurs communes de Balagne, entre Muro, Monticello et Calvi. Environ 700 […]

Le 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) est engagé depuis plusieurs jours dans un exercice de grande ampleur sur les hauteurs de Calvi en Balagne. Objectif : travailler sur l’interopérabilité des troupes et le combat interarmes. Entamé le 19 octobre, l’exercice Vent d’automne se poursuit sur plusieurs communes de Balagne, entre Muro, Monticello et Calvi. Environ 700 […]

Le 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) est engagé depuis plusieurs jours dans un exercice de grande ampleur sur les hauteurs de Calvi en Balagne. Objectif : travailler sur l’interopérabilité des troupes et le combat interarmes.



Entamé le 19 octobre, l’exercice Vent d’automne se poursuit sur plusieurs communes de Balagne, entre Muro, Monticello et Calvi. Environ 700 militaires sont mobilisés : 550 légionnaires parachutistes du 2e REP basé à Calvi et des renforts de diverses brigades notamment la 11e brigade parachutiste à Toulouse et à partir d’aujourd’hui des hélicoptères de la base aéronavale de Hyères. Cet exercice vise à « améliorer le dialogue interarmes entre les appuis, les artilleurs et les sapeurs qui sont là pour multiplier les effets dans l’opération pour être le plus efficace possible, explique le colonel Raphaël Oudot de Dainville, chef de corps du 2e REP. Ce sont des mécanismes, une conception, une planification d’ordre qu’il faut huiler. Ça nécessite de l’entraînement. »

Le colonel Raphaël Oudot de Dainville commande cet exercice sur les hauteurs de Calvi. © Alain Robert Le Méridional

L’atout corse

L’île de Beauté offre divers avantages pour s’entraîner : « C’est un terrain extrêmement varié qui possède des plaines, des massifs montagneux, des localités. Cela nous permet de travailler des scénarios différents pour pouvoir être prêt à n’importe quel type d’engagement », précise le chef de corps. La spécificité de ce régiment de pouvoir être projeté sur le terrain en moins de 24 heures. « L’exercice est très complet, et permet de travailler des missions offensives et défensives extrêmement variées, avec des sauts de nuit des chuteurs opérationnels à 4 000 mètres, des infiltrations, du renseignement, précise-t-il. Aujourd’hui nous allons également travailler la réorientation du groupement tactique interarmes (GTIA), dans l’urgence, pour tester la capacité d’adaptation des unités ». Ainsi, l’an dernier, ils ont été projetés autant sur des missions courtes, comme en Nouvelle-Calédonie que sur de plus longues, comme en Guyane dans le cadre de la mission HARPIE de lutte contre l’orpaillage.

L’exercice permet aussi de perfectionner le pilotage des drones dont disposent certaines sections. © Alain Robert Le Méridional


Réalisme et exigence

La compagnie d’appui du régiment est aussi engagée sur l’exercice Vent d’Automne. Elle compte une section de reconnaissance régimentaire (SRR), équipé notamment de drones. Car l’exercice se veut aussi réaliste et exigeant qu’en situation réelle : « Ce qui se passe sur le front ukrainien nous fait dire que le champ de bataille est beaucoup plus dynamique, beaucoup plus transparent et beaucoup plus contesté » poursuit le colonel. Les unités s’entraînent donc avec tout leur matériel, leurs optiques de nuit, leurs postes de transmission, mis à l’épreuve dans les zones enclavées de Balagne, mais aussi les drones devenus indispensables en opération. « Une section qui monte à l’assaut a forcément un drone en l’air qui lui procure du renseignement pour aborder une position avec un maximum d’informations. Les drones FPV permettent eux de détruire une cible à plusieurs kilomètres sans avoir de vue directe sur elle ». Après les mises en situation dans les villages et les espaces naturels, ils achèveront leur exercice en milieu urbain. Ce sera jeudi dans le centre-ville de Calvi.

Severine Krikorian

Photos: Alain Robert – Le Méridional

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