Sous la pluie alsacienne, l’Olympique de Marseille a souffert mais a fini par triompher contre Strasbourg (2-1). Menés au score après l’ouverture d’Abdoul Ouattara, les Phocéens ont trouvé les ressources pour renverser la situation grâce à Aubameyang et Murillo dans les dernières minutes. Quatre jours après Paris, une victoire au mental permet à l’OM de s’installer provisoirement en tête du championnat.
Composition de l’Olympique de Marseille en 4-2-3-1 :
Rulli – Murillo, Balerdi, Aguerd, Medina – Höjbjerg, O’Riley – Weah, Gomes, Paixao – Gouiri
Un premier acte fermé mais intense
Dès le coup d’envoi, les deux équipes imposent un rythme élevé. Marseille prend légèrement le dessus dans la possession (54 %) et multiplie les tentatives : Weah et Gouiri mettent Penders à contribution, tandis que Paixao oblige le gardien belge à une parade réflexe des poings (41ᵉ).
Strasbourg n’est pas en reste. Emegha, très actif, croit ouvrir le score après avoir éliminé Rulli (17ᵉ), mais son but est refusé pour hors-jeu. L’attaquant alsacien, malgré une alerte musculaire, galvanise ses partenaires et le public. La première période, marquée par cinq cartons jaunes, se conclut sans but, mais avec un bras de fer engagé et tendu.
Strasbourg menace, Marseille répond
À la reprise, Strasbourg frappe vite. Sur un centre en retrait d’Emegha, Ouattara, qui vient d’entrer en jeu, profite d’une glissade de Balerdi pour ajuster Rulli et ouvrir le score (49ᵉ). La Meinau exulte, et le coaching de Rosenior se montre décisif.
L’OM se dévoile fébrile, mais De Zerbi, suspendu, décide de tout miser sur ses remplaçants : Greenwood, Aubameyang et Palmieri entrent en jeu. Aubameyang se distingue rapidement : après un pressing haut et une passe de Höjbjerg, sa première tentative est repoussée par Penders, mais il suit et égalise (78ᵉ). Les Marseillais reprennent confiance, multiplient les occasions et mettent Strasbourg sous pression. Höjbjerg voit son coup de tête frapper le poteau (80ᵉ), preuve de la détermination olympienne. La tension monte dans l’enceinte du stade, et Marseille se montre de plus en plus dangereux.
Murillo délivre, l’OM frappe un grand coup
Dans le temps additionnel, Pavard, à peine entré en jeu sur le coté droit, adresse un centre parfait repris de la tête par Vaz, mais Penders détourne sur sa barre. Opportuniste, Murillo suit et enroule du gauche pour faire trembler les filets alsaciens et donner la victoire à l’OM (90ᵉ+1), inscrivant son 5ème but en Ligue 1.
Les dernières secondes sont tendues, mais la défense marseillaise tient bon. Au coup de sifflet final, les Phocéens peuvent célébrer : ils décrochent un succès déterminant, acquis au bout du suspense, après avoir été tout proches du 0-2. Avec ce quatrième succès en six journées, l’OM affirme ses ambitions, confirme son état de forme et prend provisoirement la tête du classement, réalisant un véritable gros coup.
Cette victoire prouve la résilience et le caractère de l’OM, capable de renverser un scénario défavorable face à une équipe strasbourgeoise solide à domicile, inspirée collectivement et deuxième de Ligue 1 à l’entame du match. Les hommes de De Zerbi prennent confiance et s’affirment comme de sérieux candidats pour aller chercher le PSG au sommet du championnat.
Prochain défi pour Marseille : la Ligue des Champions, avec la réception de l’Ajax Amsterdam mardi. Les Olympiens devront confirmer ce regain de forme pour poursuivre leur dynamique victorieuse et marquer leurs premiers points sur la scène européenne.
Joseph Poitevin
