dimanche 08 juin 2025
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Après le cyclone Chido, la solidarité mahoraise s’organise à Marseille

Trois jours après le passage du cyclone Chido, Mayotte peine à se relever. À Marseille, la communauté mahoraise appelle à la solidarité avec un rassemblement ce samedi pour soutenir les sinistrés et alerter sur l’urgence humanitaire.

Trois jours après le passage du cyclone Chido, Mayotte peine à se relever. À Marseille, la communauté mahoraise appelle à la solidarité avec un rassemblement ce samedi pour soutenir les sinistrés et alerter sur l’urgence humanitaire.

illustration of the Cavani camp for migrants from various African countries, on the outskirts of Cavani stadium. 200 people live there in Mamoudzou in the French Indian Ocean island of Mayotte on April 21, 2024. illustration du camp de Cavani qui regroupe des migrants venus de differents pays d Afrique aux abords du stade de Cavani. 200 personnes y vivent.a Mamoudzou dans l ile de Mayotte dans l ocean Indien le 21 avril 2024.

Trois jours après le passage du cyclone Chido, Mayotte peine à se relever. À Marseille, la communauté mahoraise appelle à la solidarité avec un rassemblement ce samedi pour soutenir les sinistrés et alerter sur l’urgence humanitaire.

Rasimia Boira Hassani est émue et bouleversée. « C’est très difficile d’avoir des nouvelles des gens sur place. On regarde les infos et les réseaux sociaux comme tout le monde, en espérant que quelqu’un ait des images ou des informations sur l’état des lieux », confie-t-elle, les larmes aux yeux, à la sortie de l’Hôtel de Ville de Marseille où elle a rencontré le maire. « Quand j’ai vu les images, j’étais très inquiète et peinée. On se sent complètement délaissés. »

Trois jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, la situation à Mayotte reste critique. De nombreuses familles de la diaspora mahoraise en métropole, comme celle de Rasimia Boira Hassani, attendent encore des nouvelles précises de leurs proches. « Une mère à l’école de mes enfants m’a interpellée pour savoir si des élus locaux avaient pris contact pour donner des informations. Comme rien n’avait été fait, elle a tout tenté pour nous mettre en lien avec la mairie de Marseille. »

Babou Souffou, président du collectif des Mahorais de Métropole basé à Marseille, déplore l’ampleur de la catastrophe. « On a été abandonnés il y a longtemps. Comment est-ce possible que des gens vivent encore dans des bidonvilles ? C’est ce qui a aggravé la situation sur place, c’est certain. Il faut débloquer davantage de fonds pour améliorer durablement la situation », martèle-t-il.

L’urgence humanitaire sur place

À Mayotte, les besoins sont immenses. L’accès à l’eau potable reste une priorité absolue, les témoignages sur les réseaux sociaux rapportant une pénurie critique. Un pont aérien a été mis en place pour acheminer de l’eau et des denrées essentielles, mais les difficultés logistiques compliquent l’arrivée de l’aide.

Face à l’urgence, les collectivités locales ont réagi. La Ville de Marseille a annoncé une première aide de 50 000 euros pour l’achat et l’acheminement de vivres. D’autres soutiens suivront, notamment pour l’acheminement de médicaments. « Nous savons que les besoins médicaux sont prioritaires, car il y a beaucoup de victimes », confirme Babou Souffou.

Trois marins-pompiers de Marseille partent apporter leur aide au sein d’un hôpital de campagne, ainsi que des équipes spécialisées dans la recherche de survivants. Le maire de Marseille annonce également qu’en hommage aux victimes, les éclairages de l’Hôtel de ville et de la basilique Notre-Dame de la Garde seront éteints à 19h, mardi soir.

Prochainement, une nouvelle collecte de dons aura lieu, en complément de celles déjà mises en place par les collectifs. Elle se déroulera à l’Hôtel de Ville, où des denrées alimentaires non périssables, du lait en poudre et des médicaments seront recueillis.

Pour soutenir les familles endeuillées et touchées par la catastrophe, un rassemblement de solidarité est organisé ce samedi à 14h au Port d’Aix. « Il faut montrer notre soutien à nos familles sur place et nous unir face à cette épreuve », appelle Rasimia Boira Hassani, déterminée.

Image de Rania GABEL

Rania GABEL

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